Humeurs

L’Ex : ce (faux) monstre caché sous mon lit

Que ce soit par comparaison physique (forcément à notre désavantage), par crainte d’une emprise persistante sur la personne qui partage notre vie, en raison d’une présence un peu trop marquée dans la vie de notre chéri(e) (et donc dans la nôtre), par rancœur pour le mal fait avant notre arrivée ou toute autre raison, on a tous (et que celui à qui ça n’est jamais arrivé, ne serait-ce qu’une seule fois, me jette la première pierre !), à un moment ou à un autre, éprouvé une gêne voire pire au sujet de  « l’Ex ».

On trouve bien souvent une bonne raison de ne pas l’aimer cet(te) Ex ! Quitte à fantasmer et à se monter le bourrichon !

C’est ainsi que je me suis créé une fausse ennemie (selon sa propre expression) il y a deux ans !

Elle et leur histoire, somme toute encore toute fraîche, étaient livrées avec mon amoureux. Pas possible de passer à côté !

Je trouvais enfin un mec canon, bien sous tous rapports (‘fin… presque – oui, sinon on va dire que je ne suis pas objective, et de toute façon, clairement, ce n’est pas un saint, non plus !), libre, plein d’ambition, intelligent et tout ce qu’il faut d’autre, et là… Horreur, malheur… Une Ex, pas loin… Mais vraiment pas loin ! Et pas n’importe quel genre d’Ex, tant qu’à faire. Le genre stylée, qui a du goût, bien balancée, qui a un boulot cool et des projets déments plein la tête, et avec qui, comble du comble, mon nouveau chéri a fait un beau voyage (fantômes du passé quand vous me tenez !).

Il ne m’en faut pas moins pour sentir mes mains devenir moites, mon cœur faire genre dix-huit loopings, et mes mâchoires se crisper à chaque évocation de son prénom !

Plusieurs mois courent ainsi, ne ratant pas l’occasion de me faire passer des moments en sa présence (mariage, anniversaire, morceaux de festival) sans réussir à me détendre pour autant. Mon homme a bien tenté de me rassurer sur la question, à maintes reprises, mais il a fini par lâcher l’affaire devant mon entêtement à faire ce satané parallèle avec mon passé (qu’il n’a jamais compris, il va sans dire).

Il m’aura fallu notre deuxième anniversaire d’amoureux et toute la symbolique que j’y mettais pour avoir le déclic.

On se retrouve dans un petit festival, où nous aurions dû nous rencontrer deux ans plus tôt, en présence d’un groupe mêlant famille, amis… et « l’ex » !  Quel meilleur moment qu’une journée ensoleillée, bière à la main, pour aller la voir, lui parler de son blog que je trouve top (et dont j’ai fait la pub à mes amies, collègues, famille… – Mais ça… chuuuuttt !!! Elle ne le sait pas !), et surtout, surtout, aller dissiper ce malaise dont je sais qu’elle a conscience sans venir m’en parler ?!

Je prends donc mon courage à deux mains (avant de changer d’avis et de prendre mes jambes à mon cou !). Goooo !!!! « Salut Perrine ! (Oh, pétard ! J’ai même plus peur de prononcer son prénom ! J’suis sur la bonne voie !) Et me voilà à lui parler, assise en face d’elle, les yeux dans les yeux (bon, OK, il y avait du soleil, donc les yeux, cachés derrière des lunettes qu’ils étaient !), mais à pouvoir enfin lui dire ce que j’avais sur le cœur, pourquoi je ne l’aimais pas, non pas elle mais cette histoire fantasmée en grande partie qui la lie à l’homme de mon cœur. TRAN-SPO-SI-TION ! Voilà ! Je mets le mot qu’il faut sur ce qui a fait qu’il m’a été si difficile de vivre, de comprendre et d’accepter cette histoire.

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Crédit Photo : Choupy Love (#toutunsymbole !)

Et quel dommage… Quel dommage cette perte de temps et d’énergie !

En discutant, je me rends vite compte que je prends plaisir à échanger avec cette femme, intelligente et sensée, pétillante et drôle. Je prends conscience que les choses sont claires, qu’il n’y a pas de doute à avoir sur le sujet. Et surtout… Je découvre à quel point nous sommes semblables, elle et moi. Et alors, ça, pour le coup, je ne m’y attendais pas !

Loin d’être un « copié/collé », on s’est découvert les mêmes goûts musicaux (et pourtant, la BO du film « Les Chansons d’Amour » n’est pas ce qu’il y a de plus connu !), le même besoin d’écrire (même si elle a sauté le pas et pas moi), le même goût des choses simples, du naturel, une sensibilité à fleur de peau. Se retrouver là, face à face, sous le soleil, à découvrir cette belle personne… Ça n’a fait que parfaire le week-end. Un moment fleuri ! Un moment de grâce qui m’a libérée d’un poids dont je n’avais pas mesuré l’importance. Et, cerise sur le gâteau : elle m’a semblée tellement heureuse (et peut-être soulagée) elle aussi de ce moment ! Moi qui faisait les choses pour moi au départ, peut-être que quelque part je lui ai fait un cadeau aussi. Et si tel est le cas, ça décuple mon plaisir !

Que de temps gâché que nous aurons l’occasion de rattraper (je l’espère très, très fort !) !

Quelle joie d’avoir fait la connaissance de ce (faux) monstre caché sous mon lit !

Quel bonheur d’avoir perdu « une fausse ennemie » et d’avoir gagné tellement plus ! ❤

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4 réflexions au sujet de « L’Ex : ce (faux) monstre caché sous mon lit »

  1. Bonjour,
    Que c’est bon de te lire.
    Je ressens exactement tout ce que tu dis là. Je sais parfaitement que c’est un faux monstre. Je l’accable de toutes les bassesses. Je la déteste tellement. Je n’ai pas encore franchi le pas de lui parler (ou du moins que de façon évasive) mais je le sais, je le sens, que nous pouvons nous entendre.
    Je la repousse d’autant plus. La détester crée une barrière qui est somme toute bien pratique.
    A suivre évidemment.
    Merci 🙂

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